Soul Miners Union: Retour à la vie

Mis à jour le 8 décembre 2020

Avec la sortie de Back To Life, le guitariste Ben Brandt et le bassiste Kevin Koa font leurs débuts en tant que force motrice de Soul Miners Union. Les dix titres originaux de l’album s’inspirent des normes et des structures traditionnelles du blues, mais les styles et livraisons contrastés de Brandt et Koa offrent quelques nouvelles rides. Brandt apporte une approche granuleuse et chevronnée aux chansons qu’il dirige. Sa guitare et sa voix confèrent un yin plus sombre au yang de son partenaire. Lorsque Koa est à la barre, l’album s’oriente vers un mélange plus jazzé de blues chanteur-compositeur, façonné par son ton plus vif et sa prestation vive.

La chanson titre, «Back to Life», présente aux auditeurs la voix chaleureuse de Koa sur un rythme décontracté et un accompagnement clairsemé. Ici, et sur d’autres efforts dominés par Koa, Brandt fournit des licks nets et des solos discrets, permettant aux chansons de se concentrer sur les paroles de Koa et une livraison fluide. «Inside Out» déplace la palette sonore dans le territoire de Brandt, en commençant par ses voix plus râpeuses et ses attaques de guitare plus nettes. Le solo de guitare offre à Brandt un espace pour s’étirer et couper dans un jeu plus agressif. Plus lourd encore, «End of Time» s’impose comme la chanson la plus dure et la plus sombre de l’ensemble. Le rythme rythmé par les riffs et les paroles inquiétantes contrastent fortement avec les chiffres plus clairs de l’album. À l’autre extrémité du spectre se trouve «Everyday» de Koa, avec ses vers vifs et accrocheurs.

«Where Do We Go», le meilleur et le plus direct des morceaux de l’album, enlève tout sauf la chanson essentielle, mettant en valeur la musique et la guitare gutturale enflammée de Brandt. Sur «Hold It Down» et «Black and White», la paire joue quelque part entre leurs différences stylistiques, ce qui se traduit par un maillage plus fluide de leurs approches.

Autant Back To Life est un album de Soul Miners Union, mais il sert également de toile à Brandt et Koa pour explorer alternativement leurs propres styles et se servir de l’accompagnement mutuel. Certains auditeurs préféreront les pistes pilotées par Koa tandis que d’autres opteront pour des véhicules Brandt, mais le jeu habile, les transitions fluides et les refrains mémorables devraient satisfaire les deux camps. Parfois, Soul Miners Union donne un aperçu de ce qui pourrait devenir une signature sonore sur les prochains albums. En attendant, leurs débuts offrent une nouvelle vision de quelques avenues de blues différentes.

La revue: 7/10

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