Partager la vidéo de « Pussy » de RAMMSTEIN en Russie n’est pas une bonne idée

Mis à jour le 30 avril 2021

Un activiste politique russe risque la prison pour pornographie après avoir partagé la vidéo de Rammstein’s Pussy.

Selon Amnesty International, le militant écologiste Andrei Borovikov pourrait être condamné à une peine allant jusqu’à trois ans dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité pour «production et distribution de pornographie» après avoir publié la tristement célèbre vidéo de 2009 de Rammstein sur le réseau social russe VKontake.

Borovikov a partagé le clip en 2014, mais Amnesty affirme qu’il est accusé tardivement parce qu’il a travaillé comme directeur de campagne pour Alexei Navalny, opposant emprisonné à Vladimir Poutine.

Borovikov a été inculpé en 2020, juste un mois après que Navalny ait été empoisonné par un agent neurotoxique dans des circonstances suspectes.

«L’affaire contre Andrei Borovikov est tout à fait absurde. Il est manifestement évident qu’il est puni uniquement pour son activisme et non pour ses goûts musicaux », a déclaré Natalia Zviagina, directrice du bureau d’Amnesty International à Moscou.

Amnesty affirme qu’un «ancien volontaire» du bureau de Borovikov a informé la police, après avoir secrètement enregistré une conversation avec le militant au sujet de la vidéo. Ils allèguent que le volontaire a été planté par les autorités afin de fabriquer une affaire contre Borikov.

Amnesty indique que les procureurs ont par la suite ordonné «un examen sexologique et culturel» de la vidéo de Pussy, jugeant qu’elle était de «nature pornographique» et «ne contenant aucune valeur artistique».

« La poursuite d’Andrei Borovikov est une parodie de justice, et nous demandons que toutes les charges retenues contre lui soient abandonnées », a déclaré Natalia Zviagina d’Amnesty. de nouvelles façons de poursuivre et de faire taire leurs détracteurs. »

Le procès de Borovikov a lieu aujourd’hui (29 avril) au tribunal de district de Lomonosovsky à Arkhangelsk. S’il est reconnu coupable, il pourrait faire face à trois ans dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité.