Comme ses quatre albums solos précédents l’ont clairement montré, Sami Albert Hynninen est un talent très singulier et sans compromis. Depuis qu’il a fui les restrictions auto-imposées du « vrai destin » du puissant Reverend Bizarre en 2007, son travail en tant que one-man-band Opium Warlords a parfois ressemblé un peu à une ergothérapie intensément créative dans un service psychiatrique.
Le titre et la pochette de ce très long joueur de huit titres de 76 minutes confirment l’atmosphère subtile mais profonde de malaise rampant et de perturbation émotionnelle que le multi-instrumentiste finlandais est capable de frapper, instinctivement et sans artifice, même avec sa seule voix. et quelques cordes pincées, comme sur la sinistre Sarah Was Nineteen Years Old et Solar Anus. C’est là dans les épopées labyrinthiques doom qui complètent l’album – formant les pas de porte de pain épais dans un sandwich abstrait déchirant – mais c’est aussi là dans le bruit sourd inutilement agressif du tambourin et le fond sinistre crépitant tout au long de l’interlude acoustique Perspiring Princess.
L’expérimentation sonore minimaliste et la parole de flux de conscience sont un goût acquis, nécessitant une immersion totale; à moins que vous ne soyez à l’écoute de sa fréquence cryptique, une partie de cela pourrait simplement sembler aliénante et incroyablement absurde. Cependant, les doomhounds enragés auront besoin de cet album, même si ce n’est que pour le magnifique premier match de 19 minutes, A Heavy Heart – une construction cosmique imposante contenant certains des plus juteux doom que Magister Albert ait jamais créés, clouant chaque instrument avec une aplomb morose. Les fans de Reverend Bizarre sauront déjà qu’il excelle dans les voix prunes résonnantes, les mélodies abattues et les riffs inclinés et enveloppants, mais des bases solides sont posées par ses fioritures de basse groove et son travail de batterie serré mais lâche. Le plus proche de près de 16 minutes, Xanadu, est presque aussi fort: des self-jams étranges et gargantuesques traversant le passé, le présent et le futur de Doom, faisant écho aux géants d’antan mais d’un point de vue totalement individuel et exploratoire.
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Fournisseur Cultura ChambersUne rencontre fortuite en Enfer ? Non! C'était destiné à arriver : le non-conformiste du hip-hop d'Olli Hänninen (Ronskibiitti, Hammaspeikko) s'associant à l'excentrique Doom Metal de Sami Hynninen (Opium Warlords, Reverend Bizarre) pour créer une musique rythmique alternative qui ne ressemblait à rien qui ait existé auparavant. Hänninen et Hynninen font un voyage dans dix-huit chambres de l'enfer bouddhiste pour réfléchir sur le monde froid et violent qui nous entoure chaque jour. La musique s'étend des drones expérimentaux au jazz et à la musique de marche en passant par la véritable synth pop, mais n'essayez pas d'étiqueter cet album. C'est impossible. Il ne suit que ses propres lois. Il peut vous caresser ou vous frapper à la tête, mais il ne perd jamais son intensité. Imaginez un COIL sobre mais psychotique, ou un DAF avec un fusil de chasse, et vous n'y êtes même pas. Les éléments d'ambiance et les pistes rythmiques définissant le ton de chaque chambre se transforment en tout, des boîtes de craquement étranges, des anti-instruments faits maison et des enregistrements sur le terrain d'un guichet de supermarché défectueux ou de structures de pavés peu orthodoxes sous un chariot à bagages, à la distorsion la plus bruyante et aux effets du retard analogique.sur une guitare électrique abusée sans réfléchir. Le fait que la musique soit plutôt créée sur une toile vierge que sur des compositions précisément structurées a obligé ses créateurs à aborder le son avec un esprit d'une liberté sans précédent et terrifiante.Le processus ne consistait pas seulement à jouer de la musique, mais plutôt à briser les inhibitions, à explorer les potentiels inexplorés et à essayer de surmonter le maniérisme dissuasif de la pensée créative. Ce n'est PAS du Rock, ce n'est PAS du Métal, c'est juste de l'Alternatif.36,99 €