Mis à jour le 23 janvier 2022
Lorsqu’il s’agit de la scène blues britannique, personne n’a réussi à la brûler autant que John Mayall. Au cours d’une carrière qui s’étend maintenant sur plus de 60 ans, son groupe a lancé les carrières de nombreux jeunes talents musicaux – Mick Taylor, Peter Green et un certain M. Clapton, pour n’en citer que quelques-uns.
Même à l’âge avancé de 88 ans, le « parrain du blues britannique » ne montre aucun signe d’affaiblissement des rayons chauds qui grillent sa signature jazz-blues fusion. Il n’y a pas un seul musicien dans l’hémisphère du blues qui ne ferait pas le triple saut à la perspective de se frotter à un homme imprégné de la royauté du blues. The Sun Is Shining Down ne fait pas exception à la stricte politique de recrutement de Mayall, qui s’enorgueillit de recruter la crème de la crème.
Avec des invités spéciaux tels que Mike Campbell des Heartbreakers, le virtuose de la guitare Marcus King, l’icône du Chicago Blues Melvin Taylor, Scarlet Rivera (célèbre membre de la Rolling Thunder Revue de Bob Dylan) et l’artiste hawaïen au ukulélé Jake Shimabukuro, cet album est aussi éloigné du fond du puits que l’on peut s’y attendre de la part d’un homme doté d’une oreille étrange pour le talent et d’une obsession profondément ancrée pour le genre.
En tant qu’artiste qui assure le lien entre Cream, Fleetwood Mac et les Rolling Stones, on peut dire que sa place dans l’histoire de la musique est déjà réservée. Si vous aviez des doutes quant à l’appétit de Mayall pour continuer à produire de la marchandise, le morceau d’ouverture « Hungry And Ready » va rapidement mettre fin à vos prémonitions. Mayall a l’air plein d’énergie – sa voix est toujours aussi puissante, et si vous aviez besoin de vous rappeler (comme l’auteur de cet article) qu’il est un sacré joueur d’harmonica. Taylor illustre également sa classe avec un jeu de tête merveilleusement fluide.
« Take No More » fait ressortir l’innocence de la jeunesse et King occupe le devant de la scène. Connu pour sa sonorité humbucker, il fume et grésille tout au long de cet original soul de Mayall, sans le moindre soupçon d’être intimidé. « Chills and Thrills » me donne la chair de poule funky, Campbell se révélant un maître de la guitare discrète. Il n’est pas du genre à gâcher une note, son jeu de frettes savoureux est si mélodique que l’on pourrait croire qu’il est un pilier de la distribution étoilée.
Je n’ai pas souvent l’occasion de mentionner le ukulélé électrique, mais le talent de Shimabukuro sur « One Special Lady » est tout simplement envoûtant. Il apporte un son riche et plein, qui s’équilibre parfaitement avec le backing band par excellence.
Sur le titre approprié « A Quitter Never Wins », Mayall monopolise à juste titre le devant de la scène, en solo, sans invité pour saupoudrer la poussière de fée. Pour terminer avec le titre « The Sun Is Shining Down », Carolyn Wonderland (qui approche de sa quatrième année en tant que guitariste principale du groupe) joue magnifiquement sur ce morceau mid-tempo qui me laisse l’impression d’un ciel rouge la nuit, un délice de berger.
Je ne pense pas qu’il existe de superlatifs qui puissent rendre justice à la contribution de John Mayall à la musique blues. À son stade de vie et compte tenu de tout ce qu’il a accompli, il faut enlever ses chaussures (et tirer son chapeau) pour saluer le niveau de travail qu’il fournit encore.
Il reste à voir si Mayall a encore de beaux jours devant lui, mais heureusement, il n’est pas près de s’éteindre. Continue de briller, John.
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John Mayall Blues ExpressBrand : Mayall, John, Binding : Audio CD, Label : Sunset Blvd Records, Publisher : Sunset Blvd Records, NumberOfDiscs : 1, NumberOfItems : 1, PackageQuantity : 1, Format : Import, medium : Audio CD, publicationDate : 2018-01-31, releaseDate : 2018-01-26, artists : John Mayall12,95 €