Des riffs énormes, des accroches énormes et des refrains tout aussi énormes, c’est ce que vous trouverez sur l’excellent premier album Colossal Gods des rockeurs métalliques belges Cobra The Impaler. Fondé par l’ancien guitariste d’Aborted, Thijs « Tace » de Cloedt, Cobra The Impaler combine des éléments de groove, de thrash, de progressif et de heavy metal classique. Doté d’une double attaque vocale contagieuse et d’harmonies de guitare planantes, Cobra The Impaler utilise ces éléments à son avantage dans le son global du groupe.
Depuis son départ d’Aborted en 2005 après quatre ans de service, Tace a refait surface avec Cobra The Impaler pour créer quelque chose de plus diversifié musicalement par rapport à son ancien groupe. L’album est immensément varié, car la combinaison de mélodies perçantes et de riffs de guitare nerveux se marie bien ensemble, créant une atmosphère émotive et engageante.
Le titre de l’album s’ouvre sur des harmonies de guitare mélodiques et envoûtantes qui attirent immédiatement l’attention avant de se transformer en un rocker au rythme soutenu, avec des harmonies vocales contagieuses. En fait, de nombreux vers d’oreille vocaux accrocheurs parsèment l’ensemble de l’album. Le défiant « Blood Eye » parle de faire face à ses démons et ses détracteurs et de les vaincre, accompagné de riffs lourds avec une urgence immédiate qui propulse vraiment le morceau, et le Mastodon-esque « Tempest Rising » est la pierre angulaire de tout l’album avec son abondance de solos de guitare massivement émotifs. Le groupe peut également remplacer ce poids émotionnel par de l’agressivité pure, notamment sur les furieusement thrashy « Spawn Of The Forgotten » et « Spirit Of Lyssa », tandis que leurs moments plus groovy se produisent sur le majestueux « Mountains », qui clôt l’album.
Le chant est un autre point fort de l’album, Manuel Remmerie (également de Majestic Sun, Von Detta) atteignant des sommets avec une clarté non filtrée sur chaque morceau. Le travail de guitare de Tace et de son compatriote James Falck est tout aussi impressionnant lorsqu’il s’agit de riffs cinglants et de solos de guitare très engagés (voir « Tempest Rising » et « Spirit Of Lyssa » pour s’en convaincre). Le batteur métal Dirk Verbeuren (également de Megadeth, ex-Soilwork), un compagnon de Tace sur le classique Goremageddon d’Aborted en 2003, dirige la section rythmique avec ses fills savoureux et son agressivité accrue.
Cobra The Impaler fait une excellente première impression sur son premier album complet Colossal Gods. Cet album de huit titres et de 43 minutes est extrêmement attrayant, avec un facteur de répétition élevé qui permet de découvrir de nouvelles choses à chaque nouvelle écoute. Le son harmonieux du groupe, ses vocaux incroyables et ses chansons accrocheuses, accompagnés d’une production de premier ordre, rendent l’expérience d’écoute immensément agréable du début à la fin. D’autres bonnes choses ne peuvent que venir de ce talentueux groupe belge dans un avenir proche.